Georges D'HENRY anniversaire et fête des Georges

 
      23 avril fête des Georges, nous en connaissons tous au moins un autour de nous. En avril certains d’entre eux cumulent fête et anniversaire, les « à ta santé » et autres tchin-tchin, au point d’en inverser les dates par inadvertance. Mon père en était, mon oncle s’appelait Georges, ils étaient de l’époque des sorties vélos du dimanche matin avec les copains et préparations de courses, « montés tout Campagnolo ou Simplex », pignons fixes, simple double triples plateaux, selles Brooks B15 B17 ou Professional à roder et assouplir...un peu, par vous-mêmes en 1000km… sans parler des boyaux crevant au mauvais moment d’une tentative d’échappée pour un oui pour un non ; 1m80 chacun, si tu as besoin de régler ton vélo va voir les grands Georges disait-on. Georges D’HENRY est de ceux-là. 18 avril, anniversaire passé, loupé jour de la st Parfait, magnifique non ? J’ai oublié, ah la boulette !
      Ces deux-là, Georges et mon père, se sont rapprochés naturellement, esprits sports oblige. Ces deux disciplines, marche et vélo ne se sont-elles pas longtemps côtoyées dans les Miroirs des Sports, du bout des lèvres dans un autre, avant l’invasion des marchands et groupes financiers ? Les Georges parlaient de leurs passions avec enthousiasme, se rappelaient des noms des routiers-sprinters, grimpeurs, vainqueurs, vaincus. Ils faisaient des plans sur la comète des marcheurs qui tournaient sur les sélectifs ou passaient sur les Colmar.
      J’ai rencontré Georges D’HENRY le dimanche du 8 mai 1994 lors d’un Cross et Marche de la Paix organisé par le Mouvement de la Paix à Tremblay-en-France, 8km course ou marche, nous étions 4 marcheurs au beau milieu de quelques dizaines de coureurs joggeurs. Ce grand Georges marchait droit, en puissance, alerte et athlétique à la fois. A l’arrivée, nous avons causé, depuis nous n’avons pas arrêté.
      Bocca di battaglia, Bocca a Croce, Col de San Colombano, Monte Grosso, Monte Asto, le désert des Agriates, le Cap Corse Georges connaît bien ces paysages. Au point qu’une année, la perspective d’une épreuve de marche « Le Tour du Cap Corse » nous a fait rêver, départ et arrivée à Bastia. Nous allions retrouver son ami Benoît OLMETTA ( Paris-Strasbourg 1971 1978 , Château-Thierry 1978 200km à la clef, Conflans-Ste Honorine, 100km de st Georges de Reneins 1979 et autres), j’en ai rêvé de marcher avec ces deux-là le nez au vent du maquis, j’en avais repérer le parcours, ses difficultés et ses plaisirs, mais nous n’avons fait que rêver, l’épreuve n’ayant pu avoir lieu, mais quel rêve !
      Je lui avais proposé, mais Georges n’avait pas possibilité de venir intégrer l’équipe Astragale du Paris-Colmar, alors, au téléphone, il suivait avec enthousiasme le déroulement de nos péripéties, cet équipier éloigné m’encourageait. Et puis, en 2004, il eut pu, mais le Colmar fut sabordé, les marcheurs et leurs équipiers abandonnés à leur rêves et leurs déprimes. Nous nous retrouvâmes sur « nos chers 6h », Gravigny, Bernouville, La Gorgue, entre Marathon et presque 50km selon la forme. Georges nous proposa les jolies 6h du Val de Noye à Esquennoy organisées par son ami Jacky RUCQUOY et son équipe, un plaisir d’y tourner en plein été au milieu des coureurs, 2006, 2008, 2012, 2017 s’ensuivirent...
      2008 vit la naissance (de courte vie, balayé en 2010 par des décideurs ), du Colmar par étapes et ô joie, l’ami Georges put venir à mes côtés, à vélo, à pied, au volant de la camionnette suiveuse, il était là à me surveiller, aux petits soins, encourager, ravitailler et j’ai tout fait pour lui offrir un beau souvenir.
Depuis, nous ne lâchons rien et ponctuellement il nous arrive de nous relayer sur une épreuve à la campagne. La marche a scellé cette amitié de grand fond, qui nous permet de rêver aux horizons.






encoragements à Pierre COULOMBEL ( 6h Val de Noye à Esquennoy)








Le fun des relais






2008 Le Colmar par étapes















Épisode: arrivée à Mirecourt, aux côtés de Flaviano RAKOTONIRINA totalement seul depuis la veille, sans accompagnateur ni ravitaillement bien sûr, rien de la part de celui qui l'avait engagé sur l'épreuve. Revenu la veille au matin sur le malgache défaillant sous le soleil, j'avais demandé à mes équipiers si notre ravitaillement chargé était suffisant pour 2 marcheurs, par bonheur nous avions prévu large. Mes équipiers ont été surchargés de travail. Nous passerons ainsi 4 étapes côte-à-côte et arriverons au sommet du col du Bonhomme ensemble. Solidarité ! Le responsable de Flaviano ? ne me parlez plus de ce bonhomme.  



Mirecourt, au milieu des enfants déchaînés, Georges en riait d'arriver, Flaviano et moi étions heureux de finir la journée de marche.


Georges D'HENRY