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 1918-2018 en leurs mémoires 8 Badonviller-Mutzig rectif.

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THANRON Bernard
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THANRON Bernard


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MessageSujet: 1918-2018 en leurs mémoires 8 Badonviller-Mutzig rectif.   1918-2018 en leurs mémoires 8 Badonviller-Mutzig rectif. EmptySam 2 Juin - 16:54:09

1918-2018 en leurs mémoires 8 Badonviller-Mutzig rectif. 150802

4 août 
       Badonviller 8h du mat’. Le ciel est au beau. Cette fois-ci, nous ne décollons pas à 6h. Notre programme était établi de telle façon que nous arrivions à Strasbourg « frais et dispo" en relative bonne forme, alertes ou presque, droits, en style et souriants afin de ne pas effaroucher les passants. Aujourd'hui, nous allons grignoter 60km jusqu'à Mutzig. Nous partons donc plus tard, après les massages obligés, relaxant les corps de les avoir tant sollicités, mollets, cuisses, lombaires, colonne vertébrale, trapèzes, toute la chaîne musculaire et osseuse humaine y passe, nous sommes embaumés de friction et nos narines sont à la fête. Le petit-déjeuner fumant est accompagné du Kouglof. 90km nous séparent de Strasbourg, cela nous rappelle le redémarrage d'Epinal, après une heure de pause et soins, pour le dernier tronçon du Paris-Colmar. « toujours un coin qui me rappelle » chantait Eddy Mitchell, durant nos jours passés à marcher jusqu’ici , cela a été tout à fait ça. 
       1914 Badonviller, les bavarois y sont entrés et ressortis 4 fois, morts et dégâts à l’appui, la nécropole compte 2653 hommes. 2018, Badonviller, nous y sommes entrés une fois hier soir et après une bonne nuit passée, nous en sortons une fois ce matin, direction la Chapelotte suivie du Donon, de jolies pentes à gravir à 6 - 6.5km.h en perspective !
Dernières maisons avant le panneau Badonviller biffé d’un trait rouge, nous quittons le village. Le panneau Chemin de La Chapelotte nous confirme notre bonne direction, deux étangs que la Blette traverse attirent nos attentions; certains d’entre nous se verraient bien assis sur un pliant de camping canne à la main surveillant assidûment et patiemment le bouchon, mais nous sommes là pour marcher vers l’horizon qui monte. La route nous offre pour le moment une douce pente qui monte qui monte qui monte, il en sera autrement dans quelques kilomètres. Un panneau nous indique Schirmeck 33, La Celle/s Plaine 14, Allarmont 12, Bionville 11, Le Donon 23, Site de La Chapelotte Guerre 14-18 ; 5.5km de montée jusqu'au col, belle mise en jambes ! qu’importe, dans une petite heure nous serons au col de La Chapelotte. Surplombant le verdoyant vallon de la Blette, voici un monument 1914-1918 « A nos frères d’armes, monument élevé à la mémoire de nos chers camarades du 358e R.I. morts pour la France», sur le ruban noir de la route, nous montons parmi les arbres. Panneau "forêt domaniale des Elieux Parcours de santé de l'Effourieux", tiens-donc, un parcours de santé ! nous n'y allons pas, le nôtre a commencé il y a bien longtemps.  Montons.
"La monteras-tu la côte, là-haut ?
La monteras-tu la côte ?
La côte est montée,
Ta pipe est cassée,
Soldat, tu peux t'fouiller !" (bis, ter...)
Des pipes ? beaucoup trop l’ont cassé !
       La pente s’accentue, plus personne ne dit mot, les souffles de chacun se répondent et s'entraînent mutuellement. Nous soufflons cadençons et ne lâchons rien.
La Chapelotte, 460e km, sommet du col… blanc, 447m, aucun d’entre nous ne regrette la petite polaire et les gants enfilés "vit' fait" 5km plus bas. Lacs de Pierre Percée, grotte des poilus 1,5km,  ruines du château Dame Galle 1km, vous avez le choix pour visiter. Stèle du souvenir: « La Chapelotte – en ces lieux la guerre avait fait d’une magnifique forêt une terre chaotique. La nature en Paix a repris ses droits et cicatrisé ses plaies. Mais reste le souvenir des quelques 2000 combattants français tombés ici pour notre indépendance ». 2000  tombés d’un côté autant de l’autre probablement. Là-haut parmi les arbres aux cimes ce matin enneigées, ils s’y sont rencontrés, mesurés, bombardés, visés, grenadés, baïonnettés, minés, gazés, explosés à quelques mètres les uns des autres, les uns dessous les autres, pour contrôler cette hauteur de leurs malheurs.
Le soleil levé chauffe nos dos et nous y prenons plaisir.
       A notre gauche, miraculeusement peu endommagée lors des affrontements, trône la chapelle Cartier-Bresson, le grand-oncle du célèbre photographe et son Leica M3, la marque à la visée télémétrique inégalable. Cartier-Bresson et son instant décisif, l’instinct pur de la photographie, une référence pour les passionnés ! En avant, récupérées et montées par son parent et ses copains, les deux colonnes romanes de la tribune d'orgue de l'ancienne église de Celles-sur-Plaine font office de porte d'entrée. Plus loin, stèle émouvante Corsica à l’emblème de bouquetin aux 250 corses du 373e R.I. tombés durant l’hiver 15. Dans une région qui leur était étrangère, les corses étaient devenus des taupes, spécialistes en galeries souterraines. Descendus parfois jusqu’à 80m sous le sol, ils pouvaient sortir de leur tunnel derrière les lignes allemandes et saboter les pièces d'artillerie ennemie. Un panneau en leur mémoire « En souvenir des soldats corses et méridionaux morts ici en combattant pour une juste cause. Les châtaigniers qui prospèrent sur ce sol sont un souvenir de leur passage et de leur beau pays. ». Georges D’H. est là ! il savait où nous retrouver, sur la route des Corses bien sûr. Sapes, mines, pluie d’obus, cratères et entonnoirs à défendre au désespoir, neige, gèle, ils ont connu l’enfer de la guerre. Plus de 250 sont tombés. Un « vive la Corse » gravé à la baïonnette dans le roc est encore décelable. Si vous voyez des châtaigniers parmi les sapins et autres feuillus, ne soyez pas étonné, une châtaigne échappée de la poche d’un fantassin corse est restée, venue du pays ou reçue dans un colis de la famille, la nature a fait le reste. Sachant les îliens là, nous allons débusquer les 2 cimetières allemands perdus en plein bois de sapins ; étrange rencontre avec ces pierres taillées verdissantes décorées des symboliques feuilles de chênes ou de fleurs, pierres et hommes oubliés, certaines renversées brisées gravées en lettres gothiques, au paradis ou en enfer ? qu’importe ! ils avaient 20 ans pour la plupart ! am 29 sept.1915 straben den Heldentod die Pioniere P.Brzozowski, hier rurht unser guter kamerad  Pete Hoffmann 21.8.1915, un glaive taillé, une croix de fer, un casque à pointe, là-bas une trentaine de noms gravés…comment ne pas être troublé ? Un air païen de vieux guerriers germains oubliés se dégage des lieux, la légende de Siegfried n’est pas loin.
       La Chapelotte 1915-17 front de 300m de large, à 20m les uns des autres, 55 mines explosées tout ceux qui se croyaient abrités dans les galeries ou en surface à scruter en face sont effacés. Fin février début mars 1915, une journée de combat a réduit les 200  chasseurs cyclistes engagés à 35 qui répondront à leur noms au soir venu, les copains ?  là-bas dans les bois. La Chapelotte, la bataille commencée le 27 février 1915 , à la mi-mars le front se stabilisera, la guerre des mines commencera et l’affaire se terminera en novembre 18. Guerre suivante, une stèle rappelle 3 résistants fusillés ici le 11 septembre 44, un jour la guerre des hommes ne pourra-t-elle s’arrêter que faute d’hommes ?
Le col et son histoire derrière nous, nous dévalons tant que nous pouvons durant une heure vers Bionville, Allarmont et la vallée de La Plaine à nos pieds. Le besoin immédiat de nous changer les idées nous a envahi. Nous traçons sur le bitume, droites, courbes à droite, courbe à gauche, nous virevoltons et profitons car dans 13km, nous serons au pied des 5km de montée au Donon et les allures changeront. 
       Alarmont 466e km, un peu plus d’une heure plus tard, Raon-la-Plaine, 473e km. Nous aurions pu opter à marcher sur les traces de 2000 ans d'histoire de la belle voie romaine Langres-Strasbourg sur Raon-les-Leau mais nous laissons les ombres des  manipules patrouiller avec leurs centurions, ce sera direction Le Donon Schirmeck. Rue du Donon, on ne peut pas se tromper ! Montons ! A nouveau plus que 5km de montée, les derniers à gravir de notre périple, le paysage est splendide, feuillus et sapins sont rois. Bien que moins large, la route et le paysage rappellent le col du Bonhomme. La montée est confortable, « toujours un coin qui me rappelle les Colmar...". Nous avançons sur la ligne séparant Bas-Rhin et Vosges, marcher en zone frontalière, sur une borderline m’a toujours ravi. Il fait frais, un vététiste descendant nous hèle : hé les marcheurs ! y a d’la neige là-haut mais après c’est bon !  allez les Paris-Strasbourg ! nous en sommes surpris mais heureux, l'esprit sport est là.
       Elisa mène le train, son style n’a en rien changé depuis son arrivée à Colmar, nous ne pouvons que nous y accrocher. Le froid passe au travers de nos collants lycra, les muscles pourtant chauds se durcissent, gare à la crampe fulgurante ! Un sous-bois garde quelques restes de neige. Des bâtiments sont en vue, hôtel-restaurant du Donon, le cimetière militaire est là-haut à droite, en lisière du bois, nous bifurquons sur le chemin y menant. Voici les croix, ils sont 288 de la 1ère guerre 36 de la suivante. 108 tombes et 180 soldats dans 2 ossuaires nous défient, leur champ est blanc. Tombes et ossuaires, nous en avons tant vus !
Le Donon, altitude 727m, 480e km. Il est midi passé, nous casse-croutons.
       1914, 20 et 21 août, bataille du Donon et Petit Donon , suivant les sources, plus de 1000 hommes de chaque camps tombèrent, là-haut la nécropole témoigne. Comme à la Chapelotte, les lieux resteront allemands jusqu’à la fin de la guerre. Plus bas sur la carte est le col du Hantz par lequel sont passés les marcheurs des Paris-Strasbourg des années 30, marcheurs casquettés et casqués ne sont pas éloignés les uns des autres. 60km nous séparent de Strasbourg, un peu plus d’un Paris-Mantes, souvenirs souvenirs ! et d’autres croix nous attendent. Les Donon, petit et grand, tant d’hommes, dans un sens comme dans l’autre sont passés par ici, tant sont tombés !
Les évadés des camps de prisonniers de 1940 et les réfractaires embrigadés au « s.t.o. » se dirigeaient vers l’ouest et la Liberté. Le Donon était leur point de mire. Ils marchaient de nuit pour limiter les risques d’être repris, ils marchaient. Dans nombre de villages, les filières de passeurs leur vinrent en aide. Un monument leur est dédié. Stationnés au parking du sentier des bunkers, nous décidons de monter au plus haut du Donon afin de découvrir son belvédère et cette réplique extraordinaire de temple romain, d’une autre histoire, anciens dieux gaulois et romains mêlés, étrange sensation d'être où d’autres sont passés il y a 3000 et 2000 ans ! L’histoire de tous les temps ne nous lâche pas, nous y marchons. 2km monter à plus de 1000m, 2km redescendre du temple, « ils" avaient bien choisi leur lieux d'implantation.
       Nous renouons avec la Petite Reine, ici le Tour de France est passé, ce qui nous fait replonger avec bien-être dans le sport. Puis nous plongeons sur 5km de superbes vues boisées sur Grandfontaine, longeant le torrent « la goutte du marteau », mignonne dénomination ! la route est confortable,  nous déroulons à nos aises frisant parfois le 8km.h en nous esclaffant comme des mômes. La vallée atteinte le panneau nous rappelle que Lunéville est à 61km derrière nous. Vacquenoux gagné, les maisons sont typiquement colorées, nous entrons en Alsace. Nos pointes de vitesse ont disparues et notre vive allure euphorique de tout à l’heure a bien régressée…
       Là-bas, le petit Donon et sa stèle… « …Ces héros sont tombés pour que le monde connaisse un jour une paix éternelle », ce jour n’est pas prêt d’ arriver !
Schirmeck, 490e km, nous pensions respirer un air différent que celui des croix, mais là-haut c’est nuit et brouillard – le Struthof… Nous entrons dans le village, là-haut, sur la colline à 800m d'altitude, 10km de bitume , se trouve la 2e guerre mondiale et l’un des summums sophistiqués de la noirceur dont sont capables les humains envers les leurs, la destruction planifiée !  Nous décidons de monter en voiture vers cet enfer humain nommé KL Natzweiler Struthof. Sur la route construite par les prisonniers, l’émotion est forte. Natzviller traversé, arrivés sur le site, nous frémissons d’horreur, pancarte d’entrée Konzentrationslager Natzweiler-Struthof…et une sombre rage nous envahit à nouveau nos regards devenus vitreux. Le Struthof, l’unique camp de concentration en territoire français, 40° l’été, 20° sous zéro l’hiver, les organismes ne supportaient guère sauf les plus endurcis. Ils ont été de 11 à 78 ans internés par les nazis et leurs serviteurs ; des 52000 arrêtés, 22000 y ont été sciemment exterminés, j’en ai la nausée. Baraquements, chambre à gaz, crématoire, ravin de la mort, potence, salle d’expériences médicales, sachez que si un jour il vous prend la curiosité d’y monter voir, vous en redescendrez marqués à jamais, ce qui nous est arrivé. Dans la camionnette, la descente vers la vallée de la Bruche fut des plus silencieuse chacun ruminant le stade d’horreur que peuvent atteindre les humains contre d’autres.
Nous avons besoin de respirer souffler, respirer souffler fort comme pour nous purger d'un cauchemar, mais c'est l'histoire d'humains, pas du virtuel aseptisant comme on nous en propose tant et plus aujourd'hui.
       Nous traversons Schirmeck, pour en sortir entre la voie de chemin de fer d'un côté et la Bruche de l’autre qui nous font penser à d'autres horizons plus apaisants. Au rond-point, Strasbourg est annoncé à 45km, mais nous allons sur Wisches à 3km. Wisches, 496e km, vallée de la Bruche, nous montons au cimetière militaire des chênes, 60 tombes et 2 ossuaires de plus de 200 soldats chacun, c'est le dernier que nous rencontrerons sur notre route de mémoire, l'endroit est paisible et ne demande qu’à s'y recueillir, ce que nous faisons. De 1945, les américains allemands et nord-africains ont été déplacés, plus loin. Plus haut, dans la montagne, à 6km, celui de Grendelbruch 20 croix sur des soldats tombés le 18 août 1914 et deux ossuaires de 46 et 61 copains. Nous voici « à plat", plus de côtes ni de faux-plats minant jusqu’à l'arrivée, nous bifurquons rue du moulin, moins circulante, maisons couleurs framboise, caramel, violine, jaune pastel, amande, nous sommes bien en Alsace et la palette des couleurs est vaste ! Quel bonheur après avoir tant vu de « verts ». Wisches-gare est passé.
Voici Lutzelhouse suivi de Urmatt gare 500e km où nous passons au pied des Rochers du Corbeau et ce sont des cigognes qui y planent. Dinsheim-sur-Bruche où nous passons le 510e km en sortie des faubourgs.
       Mutzig, 513e km, notre ville-repos, 60e km de la journée, c'est bien assez, il est 18h docteur Schweitzer, sa rue du docteur Scheitzer nous mène à  maison d'accueil des sportifs où nous passerons notre dernière nuit. Une sensation d’affranchissement nous envahit tous. Malgré les centaines de kilomètres parcourus, la fatigue naturellement installée, les visages, cuivrés tannés par le soleil la pluie la neige le vent, sont détendus, les corps ont perdu le superflu, les muscles dessinent les jambes. Demain matin, le gros semi-Marathon restant prendra l’allure d'une marche de palabres et conversations à tout va., sans croix, ni stèle, ni monument, ils sont tous entrés, plantés dans nos mémoires.
Le contrat et notre façon de rappeler à qui veut un évènement historique dramatique dont les intéressés ont disparus, et dont le temps qui passe peut mener à l’oubli, sera rempli.
 
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Moi, je préfère la marche à pied (Henri Salvador)
J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence (Anatole France)
“Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.” [i]René Char
[/i]
Ne crains pas de marcher lentement, crains seulement de t'arrêter.
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